Helga SverreMessages : 394
Sylv
| Sujet: Helga Sverre Ven 12 Jan - 21:44 | |
| Helga SverreLe langage des plantes est aussi précieux que l'air que l'on respire, il dicte ma journée et ma destinéeInformations générales | Caractère |
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Nom : Sverre Prénom : Helga Date de naissance : A l'aube du 10ème jour du mois de Leif, an 548 à Anlegg Lieu de naissance : Tribu Njord Tribu : Njord Métier : Sylv |
Travailleuse - douce - bonne vivante - sérieuse - protectrice - serviable - discrète Lunatique - naïve - réservée - timide - étourdie - rêveuse - peureuse |
Une peluche m'a suivie toute mon enfance, y compris pendant mon apprentissage. Elle m'a quittée le temps de cette union avec Sven maintenant, à 28 ans je dors à nouveau avec. Il n'y a pas de mal à être une douce rêveuse non ? BiographieUne petite fleur naît en ce monde :
Au temps de la tiédeur, après ces chaudes nuits d'été un cri, un bébé hurle pour signifier sa venue aux membres de la tribu. Les regards se lèvent de leur devoir, les mains s'arrêtent de travailler, les oiseaux cessent un instant leur chant pour tous regarder la provenance de ce cri. Le nouvel être sera célébré en fin de mois en compagnie des autres nouveaux-nés autour de mets tous aussi délicieux, émanant de la culture que la tribu entretient.
Ma mère pleure, alors qu'elle me tient dans ses bras entourée de ses garçons âgés de 9, 7 et 5 et 3 ans et de son mari. La pièce est simple, l'accoucheur est reparti pour nous laisser en famille. Je suis arrivée en 5ème dans cette famille qui ne connaît nul malheur. Ils profitaient du temps qui leur était compté, travaillant durement mais toujours avec cette ferveur qui était la leur. La tête contre la poitrine de maman, je me suis endormie alors qu'une marque de boue auréolait mon front.
Communion avec la nature – enfance :
Cette boue, c'est le symbole de mon existence. Mais, au delà de la matière, c'est la nature en elle même qui se répercute ainsi dans mon existence. A l'âge de 3 ans, comme tous les enfants de la tribu, j'ai été proche des éléments. Pas de poupée ou autres accessoires bien futiles. A la place, j'accompagnais ma maman dans les champs, vers les plantes. Elle les soignait, tout comme moi aujourd'hui, alors que je babillais à ses pieds. Papa était agriculteur, quant à lui, et mes 4 frères l'aidaient dans les récoltes. Mes éclats de rire et ceux des gamins de mon âge marquaient les journées de notre petite tribu. Par contre, je n'avais cette aisance qu'au contact de ma famille directe. Dès que l'on se rapprochait des autres, qui faisaient pourtant partie intégrante de ma famille, je devenais plus secrète comme réservée.
A la maison, il n'y avait jamais un mot plus haut que l'autre, tout n'était qu'empreint de douceur. Bien entendu, enfant, je faisais des bêtises. C'est dans ces instants, que la dureté pouvait être perceptible. Une éducation stricte et droite pour me permettre de devenir plus tard une femme telle que ma mère. Nous ne manquions jamais de rien et une à deux fois par semaine, le repos était déclaré comme le doux moment où le guerrier se complaît dans son bien-être. Toutefois, malgré ces jours de repos, nous avons toujours vécu en collectivité avec les autres familles voisines. Cette confiance envers les autres était grandement perceptible dans notre manière d'être. Pourtant, moi, j'étais bien souvent cachée derrière les jupons de ma mère. Certains voisins riaient de moi et cela accentuait mon trouble. Les enfants de mon âge essayaient de venir me chercher mais je n'étais simplement pas prête à laisser ma maman. En effet, avec cette dernière nous avons toujours eu une relation, très, certains diront trop, fusionnelle. La dernière née est toujours la plus choyée dans une famille et, c'était le cas chez nous. Mes frères auraient pu en être jaloux mais, eux aussi s'étaient désignés comme des protecteurs lorsque je les rejoignais dans les champs, car maman ne pouvait pas tout le temps s'occuper de moi.
Toutefois, je savais que, tôt ou tard, je devrais prendre sur moi et, c'est à l'âge de 8 ans que j'essayai de sortir de ma coquille. On ne va pas se mentir, les fêtes tous les 15 jours n'étaient pas innocentes à ce changement qui se profilait dans ma personnalité. Mes robes simples, blanches viraient largement au marron. Pieds nus, virevoltants je faisais la ronde en compagnie de mes frères pour tenter de tisser des liens. Je faisais des efforts, je tentais de me rapprocher des garçons ou des filles de mon âge. Ceux-ci opéraient de la même manière mais les échanges n'allaient jamais bien plus loin que ces banalités car toujours dès que l'un d'entre eux ou elle voulait me tirer un peu plus loin de ma maison, de ce lieu où j'ai grandi je me sauvais.
Ils ont tenté, de maintes fois, de venir me chercher pour partir à l'aventure mais, apeurée, ou guère habituée, je refusais. Leur contact était pour le moins agréable, cela me permettait de voir d'autres personnes mais de là à leur faire confiance, il y avait un fossé à franchir, chose que je n'étais absolument pas prête à faire.
Cette même année, je me suis approchée d'une plante et j'ai respiré son odeur. Cette fleur elle était toute bleue, magnifique et je l'ai rempotée avec mes petites mains. Sans même savoir comment faire, je prenais cette terre, remplissait le pot et regardait sans vraiment comprendre pourquoi j'ai agi de la sorte. Ma mère, à mes côtés, a souri en me voyant faire. C'est son regard appuyé qui me fit peur et provoqua se sursaut. Est ce que j'avais fait une bêtise en agissant de la sorte ? Contrite, baissant les yeux je me suis laissée faire lorsqu'elle m'a pris par les bras, s'accroupissant à mon niveau et me souriant en me disant les mots suivants :
« Tes frères sont agriculteurs et je le vois dans ton regard Helga, tu seras peut-être comme moi, Sylv ce médecin des plantes si tu le veux ? Dans 1 an tu commenceras ton apprentissage. Après, il conviendra que tu choisisses ton chemin. Quoique tu veuilles faire, sois rassurée ma fille, tu auras toujours une personne qui pourra devenir ton maître ».
Je le voyais bien qu'elle espérait que je devienne comme elle dans son regard et une peur profonde s'est emparée de mon être. J'étais tellement proche d'elle depuis des années, j'étais tellement heureuse de voir un sourire s'installer sur ses lèvres que je voulais la rendre fière de moi. De manière immuable, je sentais une terreur qui arrivait, celle de la perdre et de ne pas être cette jeune femme dont elle serait fière. Je savais très bien, pourtant, elle m'avait prévenue que quelque soit le chemin que je choisirais elle serait là pour moi et serait fière mais étais-je vraiment capable de devenir ce que je voulais ? Surtout est ce que je voulais faire de ma passion mon métier ? Regardant la fleur je m'étais excusée sommairement envers elle et j'étais sortie.
Un an après, de toute manière, j'allais débuter cet apprentissage. J'allais découvrir d'autres choses, d'autres horizons, d'autres manières de travailler cette terre. Maman m'avait appris aussi à cuisiner et j'allais recevoir ces leçons nécessaires à franchir ce cap vers le rang d'adulte. C'est brutal ce changement et j'angoissais. Moi qui ai toujours vécu dans les girons de ma mère, j'allais devoir voler de mes propres ailes et concrètement je n'étais pas sûre d'être réellement prête.
1ère année d'apprentissage - 9 ans:
Il était venu le temps de se jeter dans le bain, de quitter la maison et d'aller travailler avec les autres enfants. Extrêmement réservée j'étais mise de côté. Mes camarades s'évertuaient à venir me chercher mais je n'osais pas, je n'y arrivais définitivement pas. Je préférais bien mieux être dans les champs, à m'occuper des plantes ou travailler. J'ai toujours aimé le silence ou du moins le bruit de la nature. En plus, j'étais particulière rêveuse, il m'arrivait de chantonner en travaillant ou de rester rêveuse en regardant l'horizon. C'est l'interpellation de l'enseignant qui me ramenait sur terre. Peu à peu, certains de mes camarades ont commencé à me jeter des regards bien froids méchants, un poil moqueur.
C'est à force de travail sur moi-même et de remise en question que je suis parvenue à m'ouvrir un peu plus, aux autres. Pourtant, tous ces enfants qui avaient l'habitude de rire, jouer, travailler ensemble, je les trouvais différents de moi-même. Je tentais de rentrer dans le rang comme je pouvais, je n'avais pas le choix, si je voulais devenir cette personne que j'aspirais, il fallait que je fasse des efforts.
J'apprenais à cuisiner et, c'est sur la fin de la première année, que j'ai sympathisé avec Sven. Ce jeune homme était taciturne, tout comme moi, et nous avons rapidement trouvé une ressemblance dans la manière d'être et de nous comporter. Nous n'avions nul besoin de nous parler pour nous comprendre. Enfin, j'ai commencé à développer un semblant d'amitié, une ouverture sur le monde. La seule chose que je ne savais pas à cet instant c'est que notre avenir à tous deux serait radicalement différent de celui espéré.
Spécialisation et amour – 10 à 18 ans :
Dès la deuxième année, malgré les diverses possibilités je me suis orientée vers ce métier de Sylv . Ma mère s'est, par ailleurs, spontanément proposée comme mon maître. Cela était peut être une erreur pour moi qui était si proche de ma mère depuis ma naissance.
Toutefois, un nouveau rapport s'est installé entre ma mère et moi à cette époque. Elle est devenue plus dure dans sa manière de m'expliquer les choses. L'avantage de cette proximité avec maman, depuis des années, est qu'elle a identifié cette proximité que j'avais avec les plantes. Au fil des années de formation, elle m'enseigna ce métier. Puis, la dernière année, on aborda le point du soin de la terre en lui redonnant, avec le travail nécessaire des jours durant une fertilité perdue. Ainsi, avec le temps et un amour profond une plante sortirait de terre avec sa fleur et ses feuilles. L'on pouvait me surprendre agenouillée, chantonnant, rêvassant sur une portion de terre morte. J'avais conscience que ce travail prenait du temps, c'est la raison pour laquelle je m'appliquais soigneusement à chaque parcelle de terre minutieusement. Doucement mais sûrement un adage qui pourrait me convenir après tout.
Hormis la résurrection, j'ai appris également, au cours de ma dernière année, en compagnie des autres Sylvs issus de la tribu Njord, à assécher cette terre. Ce mécanisme est primordial pour garantir une terre de qualité.
Les repas se prenaient tous ensemble et c'est à ces occasions que je retrouvais Sven. Lui poursuivait ses études de cuisine et il arrivait qu'il me fasse goûter ses mets. Est-ce pour cette raison que peu à peu l'amitié a évolué vers un amour profond ? Je n'en sais fichtrement rien. Tous deux travailleurs jusqu'à l'âge de 15 ans, nous nous sommes donnés sans nous quitter. Dès que l'occasion se présentait d'être ensemble nous la saisissions. Nos parents n'étaient pas dupes mais ils acceptaient cette relation qui ne gênait personne.
Lors des fêtes, je dansais avec lui, les baisers volés quelques fois le devenaient à la vue de tout le monde. J'avais trouvé en Sven un ami, un futur mari, un homme indispensable à mon existence.
En plein exercice de mes fonctions 18 – 28 ans:
J'ai fini ma formation à l'âge de 18 ans. Je suis désormais une Sylv comme ma mère, Sven est cuisinier et nous habitons ensemble. Notre union a été reconnue et validée par nos parents depuis bien des lunes et elle allait être célébrée six mois après. Je ne pensais pas, il y avait encore quelques années en arrière, que je trouverais un homme. Moi qui était si timide, réservée, un poil trop innocente et rêveuse j'étais parvenue à séduire un homme. Je rougissais en pensant à tout cela. La petite fille à sa maman était enfin devenue une femme à part entière.
Cet homme était tout pour moi et nous avons amorcé tout comme la tribu un jeûne de 6 jours avant le mariage. Le jour de la célébration, nous avons festoyé, lui a troqué ses ustensiles de cuisine pour me faire danser toute la nuit sous le ciel étoilé. Plus rien n'existait, nous étions deux âmes sœur réunies jusqu'à la fin de notre vie. Cette nuit là, je me suis offerte à lui, nous n'étions qu'un unis dans un même but enfanter. Des jours durant nous avons travaillé, nous nous sommes aimés. Puis les jours sont devenus des mois, des années sans la moindre naissance. Mes frères avaient eu des descendants mais nous avec Sven, nous restions seuls.
La tribu a commencé à nous regarder, suspicieuse. Le climat avec Sven s'est détérioré, il ne supportait pas et moi non plus cette stérilité. Je ne parvenais pas à enfanter et lui me considérait comme responsable de ce fait. Je me suis un peu plus renfrognée dans mon travail. Je travaillais toujours plus soignant les plantes. Quelques fois sous les ordres des Nuadas, j'asséchais les terres je ne voulais plus voir mon mari. Un instant j'ai pensé à une bêtise que j'aurais pu faire. Mais cette action est bien trop mal vue alors je continuais comme si de rien n'était. Face aux autres, nous faisons comme si tout allait bien entre nous mais, plus rien ne fonctionnait.
Je me souvenais de ces années d'enfance où j'étais seule avec ma maman. Cette proximité avec celle-ci me manquait et j'angoissais chaque retour à la maison avec mon mari. Mais ce jour là, le jour de mon anniversaire, à l'occasion de mes 27 ans, il y a eu ce drame. Occupée après une plante, une personne vint me chercher, me signalant un accident, grave au vu de son regard affolé et de ses mots. Quelque chose serait arrivé à Sven. L'on m'a m'orientée vers une maison, celle où l'on soigne nos blessés.
Telle un automate, j'y pénètre, avec une peur profonde , j'y rentre, pour le trouver là, allongé sur une table à peine recouverte d'un drap blanc. Au moment où je rentre, sa tête se retourne et il sourit. Le reste du corps est dénudé mais il n'est que cloques, rouges, suintantes. J'entends des mots rassurants
« Il ne souffre pas » Facile à dire alors que nos regards se rencontrent, son sourire, celui qui avait disparu de nos échanges depuis quelques mois. Je l'ai veillé ainsi des jours, des nuits, des semaines durant. Devant lui je ne pleurais pas, je regardais les mains qui changeaient des cataplasmes naturels. Mais le regard de mon amour s'éteignait de jour en jour, j'essuyais, sur son front des gouttelettes de sueur. Puis un jour, il prit ma main, il était reposé et dans un souffle il me murmura
« Je t'aime Helga, je t'ai toujours aimée » une phrase simple qui fut les derniers mots qui sortirent de sa bouche. Sven est mort en exerçant ce métier qu'il aimait tant, à cause d'une chute d'une gamelle pleine d'huile brûlante.
A 27 ans, j'étais désormais en deuil. Je me tuais encore plus à la tâche. Sous peu nous allions de nouveau changer de secteur et je m'appliquais à ce à quoi j'ai toujours été vouée. Ramener la vie sur une terre asséchée. C'est moi qui ai déposé les restes de mon mari pour nourrir la terre. Pendant six mois j'ai pleuré, j'ai entretenu cette décomposition.
Puis, quand est venu le temps de partir, six mois après j'ai suivi la tribu et j'ai avancé. Le deuil était terminé et j'avançais vers une nouvelle zone. Une fois sur place je tentai de m'armer de sourire de nouveau, bien compliqué au vu de ma situation.
Cela fait six mois que l'on est sur place ; les enfants courent et j'ai ce manque cruel qui m'habite. Mes parents m'ont encouragée à refaire ma vie, ils ont raison après tout, maintenant Sven est en repos, il ne souffre plus. Puis j'ai ce besoin d'enfanter, d'aimer, peut-être que de trouver, ainsi, un nouveau compagnon me permettra de croire à nouveau en un avenir un peu plus florissant. Cela seul l'avenir me le dira et à ce que je comprends, celui-ci recèle de bien de mystères. Derrière l'écranOn me connaît sous de le nom de ... et j'ai la trentaine. Je vous ai trouvé grâce à deux personnes fabuleuses et je vous trouve forcément fantastiques.
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Helga Sverre ft Kristen Stewart
Dernière édition par Helga Sverre le Sam 20 Jan - 14:46, édité 9 fois |
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