Introduction :
(Cette fois-ci, Sisiff voulait que j'aille participer à la fête de l'arbre Monde, mais comme elle se plaît a jouer avec les ficelles, elle a choisit que je devrais être avec Lothar Duracier, une nouvelle fois, d'une certaine façon ça ne me gêne pas tant que ça, mais bon... il doit commencer à en avoir marre de moi. Surtout si je dois monter avec lui sur le cheval, bien sur que je sais monter a cheval. Mais pour une raison inconnue j'ai préférée faire comme ci ça n'était pas le cas, j'adore les chevaux... mais je passe mon temps a surveiller chaque faits et gestes aux alentours pour surveiller où je vais. Les voyages me stress. Je déteste ne pas connaître le terrains, c'est peut être pour ça que j'ai passé le voyage plus muette que jamais, juste a m'accrocher a mon collier.
Nous sommes en approche de l'arbre monde, il commence a y avoir du monde, tellement que nous sommes descendu du cheval.
Cette ambiance, elle est si agréable, elle m'apaise un peu, mon regard scrute toujours les alentours, mais plus pour observer les autres que surveiller une possible attaque.)

Tandis que Kolga marche auprès de Lothar,

(Ça aurait été peut être plus agréable de pouvoir venir avec Gärn… mais, quand on est un dagda, on a des responsabilités et je ne pense pas qu’il veuille traîner avec une fillette.)

Elle aperçoit trois enfants qui se chamaillent, son regard et son sourire deviennent mélancolique,

(J’imagine que si la vraie Kolga était avec nous, nous discuterions du voyage, nous demandons si nous allions croiser des l'hippopotames ou des hypposts. Nous aurions parlé de nos créatures favorites, elle aurait certainement harcelé Lothar pour voir des oravanhas, et moi comme toujours, je pourrais seulement rêver pour croiser un jour un pégase…)

Elle aperçoit les enfants qui rejoignent leurs parents, elle perd un instant son sourire, restant immobile un instant avant de reprendre sa marche le regard dans le vide,

(C’est la fête de l’arbre monde, même si cette année c’est en Dìrdrh… ça reste la même fête qui fut notre dernière, celle qui nous déchira. De tout se qui c’est passé, je suis même surprise qu’il n’y est pas eu de soupçons sur le fais que j’ai pris ta place. Mais en même temps.. qui aurait pus savoir ?... Quoi qu’il arrive ce soir, je serais forte, et je ne craquerais pas !)

Elle retrouve ses esprits en se rendant compte qu’elle avait faillit rentrer dans une personne. elle se rendu compte que cette personne avait une gourde a sa ceinture. [Libre a n'importe quel joueur de jouer la personne en question]
Du bout de ses doigts, elle tira légèrement sur les vêtements de la personne a deux reprise successive, cherchant à attirer son attention, pour lui montrer la gourde d’eau qu’il a, pour lui faire signe qu’elle aimerait boire.

Mots et Actions:

Si l’humeur générale était festive, cela n’était pas le cas pour la halde. Elle avait plusieurs semaines de voyage et d’aigreur à digérer, autant dire que pour la dérider il aurait fallu que leur Dagda réapparaisse dans la journée même.

Elle était venue de Claidheamh en compagnie des deux guerriers qu’elle avait dépêché lors de sa rencontre avec la Nep. Même si son avis sur les deux abrutis n’avait pas changé d’un brin d’herbe, elle s’était raisonnée de la façon suivante. Si elle devait partir accompagnée, autant que cela soit avec des crétins qu’elle connaissait déjà. Elle savait au moins à quoi s’attendre de leur part. Plus ou moins. Elle avait tout de même réussi à surprendre une discussion entre ses deux acolytes lorsqu’ils étaient arrivés au nord du fleuve Rigan, la fin de la moitié nord des terres haldes.

Un interminable échange de vantardise qu’ils croyaient discret, ponctué de coup de coude et de regard appuyé sur le fleuve. Il ne fallait pas être Edwin pour comprendre. Ils avaient certainement assuré l’un l’autre qu’ils étaient capable de tuer un hyppost avec un poignard car leur propre ancêtre avait réussi à en bouffer un juste avec un bout de bois et ses dents bla bla bla. Typique des êtres masculins les moins évolués de leur tribu, typique néanmoins des halds en général. Logan, lasse de leur petit jeu avait un soir sorti deux poignards de ses bagages pour les balancer aux deux crétins. Elle leur avait fait comprendre que c’était ce soir ou jamais de lui faire manger un steak ou de lui foutre la paix.

Maes passée, ils avaient poursuivi en ce mois étouffant de Dìrdrh vers l’ouest, remontant le fleuve jusqu’à apercevoir au loin le lac d’Olep. La halde s’était une dernière fois déridée en pleine soirée quand leur diner quotidien s’était mué en compétition pour une fricassée d’oravanhas. Un inhabituel repas pour eux et une façon de prouver leur dextérité en rapportant chacun leur tour leurs prises nocturnes. Elle avait gagné bien entendu. Il lui avait suffi d’en attraper un et de le transformer en appât pour les autres. Ces petits piranhas en puissance c’était laissé prendre avec la facilité des mammifères possédant un cerveau de la taille d’un poids chiche.

Mais le temps avait repris son cours. Et arrivée enfin à l’Arbre monde, un masque d’ébène austère sur son visage, Logan s’était de nouveau retranchée derrière le mur inébranlable de ses pensées. Les deux guerriers à force de la côtoyer avaient compris. Ils s’étaient tu pour ne pas la déranger la laissant à ses hypothèses et soupçons. Distraitement, elle se fit la promesse de les récompenser pour leur inestimable accès d’intelligence. Quelque chose à manger sur place peut être.

Spoiler:

La fête de l'Arbre-Monde. Tu t'en souviens, de ces fois où, le mois Dìrdrh venant, vous marchiez en famille en direction de l'Arbre-Monde, dans une euphorie totale. Tu t'amusais avec ton frère et vous courriez parfois à travers les forêts, espérant repérer quelques oravanhas qui pourraient s'égarer. Bien évidemment, ces petits animaux qui peuplent les forêts de votre territoire, sont beaucoup trop agiles et discrets pour se laisser piéger par le pas bruyant d'un troupeau d'enfant et vous n'en avez jamais vu le bout de la queue. Ce sont ces souvenirs là qui hantent ton esprit alors que tu erres parmi la foule, participant aux festivités joyeuses. Voilà bien cinq ans que tu n'as pas mis les pieds à cette fête et tu te sens toute drôle. Tu n'as pas revu Maël et c'est par réflexe que tu le cherches dans la foule. Mais il y a trop de mondes.

Tu as hésité à venir. D'abord les souvenirs de ta rencontre avec le golem sont trop vivaces. Tes cheveux commencent tout juste à repeupler la zone désertée de ton crâne mais, au moins, tes blessures sont guéries. Ensuite, l'endroit est étroitement surveillé, notamment parce que les Dadgdas sont présents et tu ne tiens pas à faire de mauvaises rencontres. Tu préfères encore chevaucher un hyppost plutôt que d'affronter une tribu Hald en colère. Mais, heureusement, tu as le laisser-passer que Logan t'a fourni et l'Arbre-Monde offre trop d'opportunités pour que tu les laisses passer. Les soupçons pèsent entre les tribus et les langues se délient facilement. De quoi fournir un peu plus ta curiosité et offrir quelques informations croustillantes à ta Hald préférée. Et puis, il y a tellement de monde que c'est le moment le plus propice pour voler quelques affaires utiles, comme des herbes, des plantes, de nouvelles fioles, ou tout ce qui peut se rapprocher à la confection des potions. Enfin, la tradition autorise le port des masques et c'est avec une réelle aisance que tu te fonds dans la foule, capuche rabattue, masque sur le visage, faisant même quelques petits pas dansants lorsqu'une musique retentit près de toi. Bref, cette fête est le lieu parfait pour une Nep. Surtout que, en toute honnêteté, cela fait longtemps que tu n'as pas pu y participer et tu es bien contente d'être là aujourd'hui. Tes cheveux repoussent, tes blessures sont guéris, tu as un laisser-passer et tu as même résolu cette histoire de malédiction. Certes, au prix d'un service, mais ainsi va la vie sur Nòtt.

Tu es plutôt ravie d'avoir fait le trajet jusque ici. Et cette fois, Tigre est avec toi pour ton plus grand plaisir. Vous arriverez peut-être à trouver un peu de temps pour vous deux, même si pour l'instant, il a disparu de la circulation. Tu vas enfin pouvoir t'amuser.

Spoiler:

Il marchait en tête de la procession. Au milieu des autres guides, avançant de concert avec ses pères, il guidait ceux qui avaient décidé de les suivre. Familles, amis, inconnus. Souvent leur groupe se voyait grossir de passagers de tous horizons. Et lui, devant, son masque lui couvrant le visage, il marchait d’un pas certain, décidé.
 
Méconnaissable.
 
Lorsque le mois de Dìrdrh se présentait, portant avec lui la rumeur des futurs fêtes, il se mettait à chercher le masque qu’il arborait lors des festivités du lac d'Olep. Il aimait alors se grimer en animal, de préférence relié à une notion de puissance, de férocité. Les plus médisants susurraient à son oreille qu’il aurait mieux fait d’enfiler l’identité d’un Oravanha. Que le frêle et discret mammifère lui sciait mieux. Mais cette année c’est sous le masque d’un loup qu’il avait décidé de cacher ses traits. Torse nu, grimé de milles et unes peintures corporelles s’entremêlant sur ses muscles fins, ses cheveux coiffés en tresses serrées sur son crâne, il était alors presque impossible de deviner qu’il s’agissait là d’Alrik Brume-Esprit.
 
Sous son masque, le Dunien n’était plus le même. Une fois revêtu, ses inhibitions disparaissaient. Comme si ainsi caché, ainsi anonyme, il pouvait se laver des convenances et des tabous qu’il s’imposait au quotidien. Adieu peur, adieu timidité. Sa démarche fière, assurée, trahissait l’homme qu’il aurait pu être si la vie ne l’avait pas enchainé.

Les dagdas étaient déjà présent, comme de nombreux autres et au milieu du cercle des dirigeants l’absence d’un des leurs se faisait lourdement ressentir. L’atmosphère était plus lourde cette année, emplie de peur, de non-dits, de soupçons mais là se portait l’avantage des Dunniens. Car la tribu, fermée par nature, n’avait que faire de ces querelles, de cette distance. Ils étaient ensemble. Voilà ce qui comptait. Aussi son groupe traversa-t-il la foule, impérieux, silencieux, pour rejoindre ceux qui importaient. Et comme toujours, même au milieu des festivités, les Dunniens décidèrent de ne faire qu’un contre le reste du monde.

Spoiler:

Je réussis enfin à redormir à l’orée du mois de Dirdrh. Les cauchemars sont partis et la fête concluant cette année arrive à grand pas. Il va sans dire que j’ai hâte de passer à une nouvelle période temporelle. Depuis quelques temps mon calme est troublé par les bouleversements de la vie. Toutefois, j’ai la crainte subtile de subir quelques déconvenues lors de cette fête. Mais j’ai l’espoir fort vain que tout se passera bien. Mon Dagda a confiance ou du moins il cherche à me rassurer. Il sait oh combien j’apprécie les Oravanha et c’est cette promesse d’en déguster qui m’a poussée à suivre la tribu.

Le chemin vers le lac d’Olep est long et j’ai eu peur de croiser le chemin d’un Hyppost. Aux aguets, les représentants de ma tribu se sont déplacés sans se faire surprendre par un de ces animal. Les soupçons sont partout à notre arrivée sur les rives du lac. Des murmures émanent de chaque tribu. Je reste en retrait étourdie par la somptuosité de l’endroit.

Rêveuse je vais et viens sans savoir qui aborder ni quoi dire. Ma gourde pend à ma ceinture. Je reste perdue là regardant chaque personne s’installer, des groupes se constituer. Je ferme les yeux pour profiter de l’instant et poursuis mon avancée vers le lac jusqu’à ce que je sente que quelqu’un tire sur mon vêtement. Mon regard se pose sur une jeune fille qui désigne ma gourde. Aucun son sort de sa bouche et j’incline la tête bêtement.

«Que veux tu ? » Sortie brutalement de ma rêverie et de ma solitude je reste un peu interdite perdue. Secouant la tête je réalise après coup « Tu veux boire ? ». Je m’agenouille à son niveau et décroche le contenant. « Tiens, bois mais tu ne sais pas parler ? Je m’appelle Helga de la Tribu Njord et toi qui es tu ? Tu es perdue ? ».

hrp:

Posée un peu à l’écart de la foule, j’observe le mouvement incessant des gens autour de moi. Je songe encore à ma déception de ne pas avoir vu d’Hypposts quand j’étais chez les Duniens. J’aurais adoré faire un détour mais le temps m’a manqué ! La tronche qu’aurait fait le Dagda si j’avais raté la fête de la semaine dernière ! Et avec raison ! Non, je ne pouvais tout de même pas rater la fête de la vie et de la mort ! C’est une tradition sacrée à mes yeux !

Je revois les cérémonies dans ma tête, les bons moments, les moins bons aussi. Puis je songe au petit Oravanha qui m’a réveillée la nuit suivante en tentant de fouiner autour de mon paquetage. Qu’il était mignon ! Il devait mourir de faim, le pauvre. Je lui aurais donné de mes fruits si j’avais pu les atteindre sans l’effrayer ! Malheureusement, le moindre mouvement l’aurait fait fuir bien loin, alors j’ai dû rester immobile pour l’observer. Il était si proche !

Oh ! Que Dirdrh nous réserve des surprises ! Cette année, ça semble être encore pire qu’à l’habitude. De bonnes et de mauvaises nouvelles. J’ai vu notre Dagda rejoindre les autres plus tôt. Je sais qu’ils discutent pour partager leurs soupçons et j'ignore quoi d'autre encore. Je n’ai pas cherché à en savoir plus. Pendant qu’ils discutent et tentent de trouver des solutions, je peux profiter de la vie. C’est agréable ! La joie de vivre anime les alentours. Tout autour de moi on s’active, on bavarde, on s’amuse. J’ai envie de me joindre à eux tellement l’ambiance allège mon cœur et mes pensées. Pour une journée, peut-être pourrais-je oublier ce qui me taraude depuis plusieurs mois déjà.

Tiens, j’ai faim. Voilà l’occasion parfaite de me joindre à eux, brièvement, histoire de ne pas trop attirer l’attention. L’idée de manger quelque chose de plus goûteux que la nourriture avec laquelle je survie quand je voyage seule me fait saliver ! Oui, il y a sans doute quelqu’un auprès de qui je puisse me procurer de quoi manger. Au pire, il y a notre campement à l’autre bout du site. Je peux certainement traverser l’espace sans perdre la face, non ? Parce que la face que je porte, elle m’est précieuse, je tiens à ce qu’elle me reste accrochée à la tête ! C’est un masque que j’aime beaucoup !

Spoiler:

L'Arbre Monde, immense et imposant. Il était le point central du continent, la zone neutre, l'endroit où le sang ne devait jamais être versé, le berceau des dieux aux dire de certains, d'autre pensant que l'arbre était Alruun lui-même. Ràn ne pouvait que soupirer devant ces inepties, elle ne voyait là que des croyances stupides d'hommes voulant se rassurer et se persuader que les dieux ne les avaient pas oubliés.

Pourtant, aussi septique qu'elle puisse être, la vue de ces énormes ramures lui avait -comme à chaque fois - coupé le souffle. La splendeur de cet arbre et l'atmosphère qu'il imposait de par sa seule présence tranquille pesait sur son âme. Même alors qu'elle était encore sur son cheval accompagnant la délégation dunienne, solennel, triste, sérieuse. Aucun regard ne lui avait été adressé, aucun mot, on l'ignorait purement et simplement. Cela lui allait, mais cela la dérangeait également. Contradiction, éternelle et cinglante qui meurtrissait son cœur.


Cachée derrière son masque marqué du sceau des shamans, elle avait été mise de côté encore une fois, pendant que Nuada et Dagda se réunissaient, la laissant désœuvrée et frustrée. Aucune information importante ne se glisserai dans son oreille, elle, la paria qui ne savait encore trop que faire de ses sombres aspirations.

Suivant les mouvements de foule, la peinture cachant le reste de sa peau qui aurait pu la rendre reconnaissable, elle finit par arriver vers l'une des immenses racines de l'arbre. Sa main passa distraitement sur l'écorce et c'est dans un mouvement brusque qu'elle l'a retira aussitôt. C'était comme si elle avait senti, la-dessous, un pouls et de la chaleur, un grondement sourd et ancien. Comme si, elle n'en était pas certaine. Depuis sa sortie des cavernes Luspiennes, plus rien ne semblait aller. ses perceptions lui jouaient des tours et elle commençait sérieusement à se demander si elle ne devenait pas folle. Mais voilà, ainsi est l'esprit humain, volage, surtout lorsque la tension risque de le faire totalement dérailler et voici que l'odeur de nourriture et d'alcool réussi à détourner l'attention, ainsi que du malaise qui lui avait piqué la peau.


elle savait qu'on la suivrait, qu'on l'observerait, elle n'était toujours pas en odeur de sainteté, mais au moins Lothar n'était-il pas collé à son dos avec son haleine putride et ses mots blessants.

Spoiler:

« Tu veux boire ? ». La jeune femme m’agenouille au  niveau de Kolga, et  décroche le contenant.
Kolga hoche la tête à deux reprises, se qui fait gigoter le masque qu’elle porte a l’arrière de sa tête,
(Pourquoi porter un masque alors que je porte déjà l’identité de ma sœur ?)

Elle observe  avec curiosité la jeune femme qui lui tends à boire.
« Tiens, bois mais tu ne sais pas parler ? Je m’appelle Helga de la Tribu Njord et toi qui es tu ? Tu es perdue ? ».
Kolga boit un peu en regardant Helga, semblant comme interloqué face à la douceur dont elle fait preuve, c’était la première fois que quelqu’un agissait de la sorte à son égard.
(Elle est belle…mais qu’est ce qu’elle a dans la voix et le regard ? C'est si agréable de l'entendre parler, c'est apaisant, c'est aussi délicat que la rosée du matin, je me demande se que c'est...
Ho ! je devrais essayer de lui répondre… haaa tant de monde…), bien qu’elle n’a pas froid elle a la chaire de poule en regardant la masse de personne autour d’elle.
Kolga rend la gourde, puis va murmurer à l’oreille d’Helga après un instant d’hésitation,

« Merci », elle ne peut pas s’empêcher de toucher du bout des doigts les cheveux de cette nouvelle rencontre,

« Moi c’est Kolga, mais… qu’est-ce qu’il y a dans ta voix et ton regard qui fait l’effet de la rosée de l'aurore? », Puis elle se remet face à Helga, le regard curieux.



Elle  regarde d’avantage autour d'elles, puis semble se rendre compte qu’elle ne voit plus Lothar, elle se mordille la lèvre, l’air soudainement embêtée,
(Oups…), elle en murmure par mégarde,
« Lothar… »

Spoiler:

Le petit bout de jeune fille qui me fait face semble réellement perdue si ce n’est apeurée. Les enfants n’ont rien fait pour souffrir et voir dans ses yeux une crainte pour je ne sais quelle raison a le don d’éveiller cette curiosité et cet instinct de protection. Est-elle seule ? Il faudrait que je l’aide à retrouver ses parents ou celui qui l’accompagne. Je souris lorsqu’elle me rend ma gourde et reste un brin surprise également à sa question.

Elle est d’une douceur juvénile à désarmer plus d’un adulte. Son innocence dans son regard me fait trembler et je lui souris en m’agenouillant à son niveau « Pourquoi murmures tu jeune Kolga ? On dirait que tu as peur de quelque chose et de quoi une enfant devrait avoir peur ? ».

La mienne de crainte s’est envolée remplacée par le devoir qui vient de m’échoir. Les reflets qu’elle a perçus sont probablement dus aux lumières qui se reflètent dans ma chevelure. Toutefois j’approfondis ma présentation « Je suis Sylv, proche de la nature que je soigne c’est probablement pour cela que tu me trouves différente des autres ; je suis nulle shaman ou guerrier, j’aime simplement le calme et le bruit de la nature dans son ensemble ».

En revanche le nom qui sort de la bouche de l’enfant quelques instants plus tard me glace… je ne peux retenir un pas en arrière, Lothar… le guerrier, juste l’évocation de son nom me fait perdre mon sourire « Lothar ? je connais, il est qui ? Ton père, ton frère ? Les quelques fois que je l’ai vu jusqu’à présent se sont plutôt mal passés même si je n’ai jamais cherché à provoquer son courroux, je souhaitais juste l’aider ».

Mais je ne peux m’empêcher de regarder de partout décidée à localiser le Hald.

spoiler:

« Pourquoi murmures tu jeune Kolga ? On dirait que tu as peur de quelque chose et de quoi une enfant devrait avoir peur ? »

Kolga regarde Helga surprise,

(Comment expliquer avec des mots… ce monde est si sombre, le danger est partout, et plus il y a de personnes, et moins j’arrive a voir au loin, c’est comme se retrouver au milieu d’une meute de loup qui n’ont pas faim, du moins…pas encore…)

« Je suis Sylv, proche de la nature que je soigne c’est probablement pour cela que tu me trouves différente des autres ; je suis nulle shaman ou guerrier, j’aime simplement le calme et le bruit de la nature dans son ensemble ».

(Une sylv ? Jamais vu avant. Si elle est proche de la nature, peut-être a-t-elle la même mère que moi.
Les autres nous ont dit a moi et ma sœur que nos parents sont morts en forêts, mais nous n’en avons jamais eu le moindre souvenir. Pour moi, ma  mère fut la forêt.
Aimer être au calme avec la nature.. ), Kolga penche la tête sur le coté, son regard gagne un peu en profondeur, un sourire doux se dessine sur son visage,

(Je me demande… quel est la tristesse qui l’habite pour avoir besoin de se réfugier dans les bras de mère. )

« Lothar ? je connais, il est qui ? Ton père, ton frère ? Les quelques fois que je l’ai vu jusqu’à présent se sont plutôt mal passés même si je n’ai jamais cherché à provoquer son courroux, je souhaitais juste l’aider ».

(Lothar, je me demande s’il fait cet effet de terreur à beaucoup de monde, Pourtant il n'est pas cruel. Pauvre Helga, elle semble si… vulnérable. )
Kolga prend les deux mains d’Helga dans les siennes, elle semble tenter de l’apaiser par son sourire doux, bien que son regard soit tendre, une forme de mélancolie et de réflexion se dévoile soudainement, elle lui tient les mains délicatement, puis va caresser sa jouer tendrement, sans se précipiter pour la détendre.
Puis elle va murmurer à son oreille de nouveau, avec une voix toujours aussi jeune, mais comme plus sereine :

« Je n’ai pas peur, je suis juste prudente. Et je n’ai rien de tout se que tu as dis, Lothar est mon tuteur de remplacement, je crois que je l’ai perdu, il ne va pas être très content si je n’arrive pas a rentrer, mais avec un peu de chance, il sera avec une femme shamane non loin des autres Duniens. Je devrais probablement le chercher mais… j’aimerais savoir… »
Son regard gagne en lucidité et douceur et se plonge dans celui d’Helga, avant de demander en murmurant face à elle,
« Helga, je ne sais pas si tu es aussi une enfant de la forêt… mais j’aimerais savoir, qu’est ce qui pèse tant sur ton cœur pour que tu caches autant de chagrin ? »

((Qu’est ce qui peut bien peser sur ton cœur?.. parler t’en soulagerait certainement.)

Spoiler:

Une fête à l'Arbre Monde.  L'idée ne t'enchante pas du tout.  Cela t'agace même.  Ta tâche de surveillance sera particulièrement difficile dans cette foule masquée.  Tu n'aimes pas ces événements.  Tout cela est inutile, les tribus n'ont pas besoin de se réunir, plus maintenant.  Les temps ne sont pas sûrs, tes soupçons envers les représentants des autres tribus, mais plus encore envers Ràn sont de plus en plus forts.  Tu le pressens, elle mijote quelque chose, elle qui a la démarche d'un hyppost enragé.

Et tu l'as rapidement perdue de vue quand Sisiff t'as encore mis sur les bras sa protégée bien que tu lui as expliqué de long en large que tu n'es pas une gardienne pour enfant.  S'occuper de Ràn et Kolga en même temps, c'est comme de devoir tenter de mâter une bande d'oravanhas enragés.  Tu pousses un long soupir et baisses les yeux en cherchant la gamine qu'on t'a collée entre les pattes.  Mais c'est pas vrai.  Dans la foule, elle s'est volatilisée tout comme la shamane déchue.

Bon.  Ça ne sert à rien de les chercher dans cette foule et c'est jour de fête en ce mois de Dìrdrh, on n'attend pas de toi que tu sois assidu au travail.  Comme pour les autres, c'est aussi congé pour toi.  Et tu as d'autres idées derrière la tête.

Votre Dagda a disparu depuis longtemps et le meilleur moment pour enquêter sur la chose, c'est pendant la fête, là où des membres de chaque tribu sont là.  Forcément, quelqu'un saura quelque chose.  Tu repères Logan – du moins sous le masque tu crois la reconnaître – et tu t'approches d'elle.

« Logan, » souffles-tu.

Spoiler:

Les cauchemars ont enfin pris fins. Qu'il est bon de retrouver des rêves paisibles. C'est hier que la majorité des membres de mon clan sont arrivés pour aider aux préparations.

J'ai entendu parler de tant de choses, hier mon esprit était perturbé par les étranges dires, certains ont parlé d'avoir vu des hypposts, la famille de Sifgridh m'a annoncée qu'elle avait été dévorée par un Oravanha... quel tragédie. Moi qui avais pensé que le mois de Dìrdrh serait plus paisible. À croire que ça n'est pas le cas de tout le monde, j'ai même entendu que le Dagda des Halds a disparu. Gloups... les halds, j'espère ne pas croiser mon frère, je ferais bien de ne pas m'isoler.

Je finis d'aider un ami à installer ses marchandises pour les gourmands, mais mon regard erre dans la foule, je ne devrais pas trop m'inquiéter, c'est une journée de fête, mais mon instinct me souffle que quelque chose va mal se passer cette année aussi. Je me demande où est Helga, nous avions prévus de nous retrouver, dans le pire des cas nous nous verrons pour le repas, rien ne presse. Pour le moment, profitons un peu de cette bonne ambiance. J'aurais bien envie d'aller danser... Ho et puis zut !

« Je viens de finir, à tout à l'heure et bon courage ! », je lui caresse le bras en partant comme j'en ai l'habitude avec tout le monde, je gambade au rythme de la musique, profitons de ce temps merveilleux et de cette paix pour danser !

Je me joins à quelques musiciens avec un rire enjoué, je fais une révérence devant eux par respect, puis me voici, je me laisse entraîner dans cette danse dynamique, profitant du vent qui souffle dans mes cheveux, de la sublime lumière du soleil dans laquelle nous baignons.

Je peux sentir la terre sous mes pieds nus, on ne peut que me soupçonner d'être une Njord! Mon masque de louve grise et la musique me faisant oublier durant un instant qui je suis vraiment, car à cet instant, je me sens comme les branches d'un arbre virevoltant avec le vent, comme si mon âme était celle d'une louve.
Pour quelqu'un d'autre ça ne voudrait certainement rien dire, mais sur l'instant, et pour moi, à cet instant, je danse et le reste importe peu.

Spoiler:

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Je ne sais pas si je dois être apeurée. Le masque ne saura dissimuler mon identité bien longtemps. Lothar est le tuteur de Kolga, je dois le retrouver, pour la remettre sous sa protection. Il n’éprouvera nul soulagement de la retrouver en ma compagnie. Je suis terrifiée rien qu’à l’idée.

Les odeurs des mets de ma tribu ne servent pas à me rassurer. Je cherche un soutien alors que Kolga se soucie de ma tristesse. Je m’agenouille et lui murmure « La vie, profites de ta jeunesse et du temps qui t’est offert jeune fille. Le temps file rapidement entre tes doigts à l’image d’un sablier et pour moi elle s’écoule bien trop vite comme si quelqu’un appuyait dessus pour en faire accélérer son cours. »

Je me relève alors qu’un sourire se fait percevoir su mon visage. Je la vois plus loin danser. Elle n’a pas l’air d’éprouver la moindre crainte. Elle est plus jeune, n’a aucune cicatrice à panser. Je l’ai aidée à devenir ce qu’elle est Elfride. Cette jeune femme est ravissante, n’aura pas de mal à trouver un mari aimant et protecteur.

Je me ressaisis en désignant du menton une barque à Kolga « Viens avec moi, on va tâcher de retrouver Lothar si tu veux bien ? Mais je te préviens je ne m’en approcherai pas, je ne sais comment il est avec toi mais je préfère garder mes distances ; mon masque ne suffira pas à me rendre invisible pour lui. La vue perçante de cet aigle royal me glace rien qu’à l’idée de le revoir sous cet or du soir». Tout en parlant je me suis installée dans une embarcation.

L’homme qui nous y accueille me regarde souriant. Quelques secondes après nous être installées dans la barque il s’adresse à moi. Cet homme connaissait mon mari, Sven. Les larmes me viennent aux yeux alors qu’il m’adresse ses condoléances et je ne peux les retenir lorsqu’il me tend sa flûte en bois « Merci » est le seul mot distinct qui parvient à sortir entre deux sanglots. Nous ne serions pas sur l’eau je l’aurais simplement pris dans mes bras et embrassé.

Je reste immobile ne quittant pas des yeux l’objet alors que j’écoute le discours une fois de retour sur le sol. Mon esprit est tourné vers les souvenirs mais je ne manque de relever la tête pour saisir le sens de cette pierre. La seule certitude est que si je veux rester incognito j’ai tout intérêt à ne pas bouger de ma barque ou de la foule dans laquelle j’ai décidé de me noyer. Une de mes mains sur la flûte je tends l’autre à Kolga et doucement alors que les larmes ont cessé je murmure « Restes près de moi et rapprochons nous des guerriers nous devrions le trouver par là bas ».

spoiler:

«   La légende veut que celui qui est en possession d'une telle pierre, s'il la polie de lui-même pendant vingt-six jours, pourra voir les esprits et s'en protéger. »

Le regard de la fillette se figea en entendant ses paroles,
(Si j’vais cette pierre… je pourrais… je pourrais revoir ma sœur! Je pourrais peut-être parler avec elle… je pourrais lui dire se que je n’eu pas le temps de lui dire!).
La foule se tasse de plus en plus, il n'y a presque plus de place pour s'approcher, mais Kolga profita d’être haute comme trois pommes…  pour passer et forcer le passage, entrainant avec elle Helga qu’elle tenait par la main sans s’en rendre compte. Une fois devant la scène, la petite serra fort la main, son regard déterminé.
(J’ai besoin de cette pierre !)

« Une vraie pierre spectrale!  Participez au concours de talent et vous gagnerez l'opportunité de repartir avec la pierre!  Approchez!  Approchez!  Tentez votre chance! »

Un premier homme saute sur une branche basse et fait démonstration de sa force.
(il n’a pas les deux pieds dans le même soulier lui…hmm… non  je suis forte comme un balais moi….)
Une jeune femme se met à danser.  
(Non plus… contrairement à elle je n’ai pas cette élégance, c’est fou la fulgurance avec laquelle ses jambes montent au ciel)
Les gens se précipitent pour être les premiers à se montrer en spectacle.
Le regard de Kolga se figea,
(Concours.. de jeune talent… je… je n’en aucun… talent... Si j’y vais, je vais arriver comme un cheveux sur la soupe. .

Ils vont m’envoyer promener. Je vais juste me ridiculiser… Je ne peux pas foncer droit dans le mur non plus..)
La fillette a le regard dans le vide, elle semble souffrir intérieurement,  elle retient les quelques larmes et sert la mâchoire, sa mains se ressert, elle se rends alors compte qu’elle sert la main d’Helga, elle reste un instant sur la main d’Helga,

« Un à la fois!  Un à la fois!  Pas tous en même temps! »
(C’était toujours toi ma sœur le jeune prodige, normalement c’est a ce genre de moment que tu aurais lâché ma main pour montrer que tu es aussi folle qu'un chaton…),
Kolga à un air triste et dans ses pensées, son regard remonte le long du bras d’Helga. Puis Kolga baisse les yeux, tire sur la manche d’Helga avec un sourire doux, pour qu’elle se baisse, et elle lui dit à l’oreille, d’une voix torturée, laissant entendre qu’elle retient ses larmes et cache au mieux sa douleur,
« Helga… s’il te plaît, tu veux bien gagner ce concours pour moi ? J’ai… je dois vraiment revoir quelqu’un une dernière fois…s’il.. s’il te plaît » , son dernier s’il te plait est déchirant, Kolga tente de garder son sourire, mais le désespoir dans son regard laisse clairement voir que son sourire est forcé.

Spoiler:

Tandis que tous se dirige vers les barques, je ne peux m’empêcher de regarder cette bien étrange plante que l’on vient de m’apporter, elle est noyée d’une étrange gélatine.
C’est étrange cette façon dont cette plante réagit à mon contact, je l’observe et murmure en l’analysant de mon regard et du bout de mes doigts,
« Tes pétales sont aussi douce que la soie, ton parfum est pétillant, mais tu es aussi mystérieuse et inquiétante qu’une nuit sans aurore. », Je me tourne à nouveau vers l’homme qui me l’à apporté,
« Pourriez-vous me dire là où vous avez trouvé cette demoiselle à la cape aqueuse ?  Car je dois avouer ne jamais avoir croisé le regard d’une tel princesse étrangère.», peut importe d’où elle vient, demain j’irais voir ça de plus près !
Je prends la barque calmement, l’air songeur en regardant cette fleur que je finis par nouer dans mes cheveux avec une attache pour ne pas risquer de la perdre.

A peine arrivée, je vois le concours de talents, je me plais à regarder, mais je ne pense pas vraiment y aller. Jusqu’à la venue d’Allan
« Je ne pensais pas tomber sur toi, ton masque te va à ravir ! »
« Merci, le tiens te va bien aussi. Tu sais quoi, tu devrais aller chanter, tu as la voix d'un rossignol ! », Puis il dépose furtivement un baiser sur ma joue avant de s’enfuir. Tandis que je rosie à vue d’œil en le voyant disparaître dans la foule, mon regard se tourne vers la scène,
« Après tout… Quand le devoir t’appel, il faut se jeter à l’eau !», je monte alors sur scène, un peu amusée en regardant les autres. Je vais me poser là où l’on pourra m’entendre, je suis un peu timide et début et mon rire cristallin gêné se fait remarqué. J’inspire profondément, je visualise un conte qui m’a toujours ému, et je fais le chant traditionnel auquel il est attaché. Tandis que je visualise les scènes en mon esprit, je laisse sortir mes émotions au travers de mon chant. Je regrette presque l’absence d’Helga, nous sommes tellement meilleure en chaque choses quand nous sommes ensembles.

Spoiler:

Oh! Que j’ai bien mangé ! La nourriture ici ne déçoit jamais ! Après le repas, je me promène le long de la berge pour digérer un peu. Je suis perdue dans mes pensées lorsque je remarque une pierre qui brille d’un éclat d’or. Je ne peux pas m’empêcher de la récupérer. J’ai soudain l’impression de la sentir vibrer sous ma main. À moins que ça ne soit que son mouvement contre ma peau alors que je trébuche contre mes propres pieds ? D’un haussement d’épaule j’ai chassé cette pensée et j’ai glissé la pierre dans mon sac. Étouffant un bâillement, j’ai repris la route vers ma tente. Le sommeil m’attend.

Je me suis vite endormie seulement pour me réveiller beaucoup trop tôt. J’ai dû rester immobile à moitié redressée longtemps; voilà que Sigrid s’adresse à moi d’une voix inquiète :

- Àslaug ? Que se passe-t-il ?

Je reviens peu à peu à moi et je nis de la tête.

- Un rêve… La pierre est…

Je me redresse soudain.

- La pierre ! m’exclamais-je en portant une main à mon sac. Non, pas celle-là…

J’écoute dehors les gens, les cris, je me souviens de l’appel d’un homme peu avant que je m’endorme… j’ai déjà la main sur mon masque quand j’ajoute :

- La pierre est un point d’eau frais au cœur du désert… Elle attire les proies tout autant que les chasseurs… Préviens le Dagda, Sigrid ! Tout de suite ! Il ne faut pas que nous devenions chassés !

D’un pas pressé, je quitte la tente et traverse le campement à la hâte, espérant que l’apprentie shaman préviendra bien le Dagda. Je suis trop occupée à me frayer un chemin dans la foule pour vérifier qu’elle ait quitté la tente. Il faut que j’y parvienne à temps ! Je me presse, arrivant bientôt sur la rive duc lac près de laquelle j’aperçois deux jeunes hommes qui semblent sur le point de quitter la berge !

- Attendez-moi ! Je dois me rendre de l’autre côté ! C’est urgent !

Je ne les connais pas, mais je m’en moque. Je cours à présent pour les rejoindre. Ils doivent me trouver un peu étrange. Le jour tombant leur laisse-t-il au moins assez de lumière pour voir que je suis un shaman ?

- Par tous les esprits, attendez-moi !

Spoiler:

 
 
 
 
 
 
 
 
 

Ton inspection n'a pas donné grand chose. Le conseil des chefs se termine sans que tu ne réussisses à glaner quelques informations utiles. L'unique chose dont tu es certaine, c'est que les têtes désabusées qui ressortent du conseil laissent clairement penser qu'ils n'ont pas trouvé satisfaction à leurs questions. Enfin, tu n'as pas perdu ton temps pour autant. En farfouillant un peu partout, tu as fini par tomber sur un sac abandonné. Et, après avoir bien vérifié que personne ne se trouvait aux alentours, tu t'en es emparée d'un geste rapide. Un peu plus loin tu l'as ouvert pour y découvrir avec un réel ravissement des herbes rares nécessaires à la confection des potions. Voilà un empoisonneur qui risque d'être terriblement déçue. Mais après tout, on dit que le malheur des uns fait le bonheur des autres et tu n'as eu aucun scrupule à ranger ta trouvaille bien loin des regards indiscrets.

Bientôt, ton attention est accaparée par un Luspien qui harangue les foules. Tu as profité d'une petite dispute pour t'emparer de ton repas. De quoi caler ta faim tout en gardant précieusement ta monnaie. L'occasion s'est présentée et tu l'as saisie. Les Neps ne sont pas riches, tu dois préserver la richesse de chacun. Tu t'es découvert plutôt économe depuis que tu as intégré leur tribu. La récompense de la démonstration de talent attire ton attention et ta curiosité. Une pierre spectrale. Un trésor rare qui ameute bien vite du monde. Déjà tous se pressent autour de Luspien, se battant presque pour dévoiler les talents. Toujours bien cachée sous ta capuche et derrière ton masque, tu sens quelqu'un se presser près de toi et tu reconnais le masque de Sauge, lui aussi attirée par la cohue. Tu te demandes où es donc passé Tigre. Lui aussi t'a reconnu.

-Voilà qui est intéressant. Tu devrais y aller. Faire ton truc là, tu sais ?

-Me déshabiller et exhiber mon corps de déesse ? ricanes-tu.

-Je pensais pas à ça mais l'idée me séduirait presque.

-C'est ça... bonjour la discrétion. Je me ferai plus remarquer qu'un hyppost perdu dans les Terres Arides.

Tu l'entends grommeler mais déjà les intéressés enchaînent leurs démonstrations. L'une commence à étaler son talent de chanteuse et tu penses aussitôt à Elowen. Tu la revois chanter pour toi, ou lors des fêtes des Eïris. Elle gagnerait certainement si elle venait ici. Allons bon... ça manque d'amusements tout ça. Si personne ne se dévoue, tu vas bientôt devoir rendre le concours plus intéressant encore.

Spoiler:

Elle avait mis la main à la bourse et sans un mot avait acheté deux brochettes pour sa garde personnelle. Comme elle se l'était promis, dans le but de les récompenser de lui avoir foutu la paix. Si les deux se posaient certainement des questions sur ce qui leur valait un tel honneur ils se gardaient bien d'en dire un mot de peur de se faire reprendre cette nourriture gratuite.
Alors qu'elle remettait sa bourse à sa place, la voix masculine qui l'interpella derrière son dos la fit sourire. Elle s'était demandée en combien de temps et qui dès deux tomberait sur l'autre en premier. Lothar. Comment avait il fait pour la reconnaître derrière son masque ?

« Ah, l'homme qui murmurait à l'oreille des étoiles »

Se retournant, elle put jauger le guerrier qu'elle n'avait pas revu depuis un long moment déjà. Et seul ! Un exploit qui méritait d'être souligné.
Néanmoins les politesses étaient bonnes pour les autres. Prête à rentrer dans le vif du sujet elle fut pourtant interrompue par un annonceur public.Consciente qu'elle n'arriverait jamais à se faire comprendre elle se contenta d'écouter jusqu'à ce que le brailleur se calme. Il parla de concours, de récompense de... une pierre spectrale. Si elle était vrai alors...
Retirant son masque pour le faire glisser sur son front, Logan jeta un regard qui en disait long à Lothar.

« Oye, Machin et Truc. Vous allez participer. »

Si elle ne laissait pas le choix aux deux halds qui l'accompagnaient elle faisait encore pire avec Lothar a qui n’annonça même pas sa participation obligatoire. Il était là, il savait qu'elle l'impliquerait avec elle. Ainsi fonctionnaient ils.

L'un des crétins qui l'accompagnait mordit dans sa brochette et envoya quelques postillons de viandes se perdre dans les cheveux d'une Njord.

« Et tu veux qu'on fasse quoi ? Qu'on se massacre les uns les autres ? »

Insolent. D'un claquement de doigt sous son nez, elle le fait sursauter.

« Caillou n°1 tu vas aller me chercher des clochettes. Pierre n°2 tu vas me chercher des branches d’arbre droite. Ou des bâtons, ce que tu trouveras. »

Alors sans un mot ils s'en vont pendant qu'une énième pimbêche vient étaler un filet de voix mièvre sur scène. Ils ont compris, ils savent. Logan, elle, lance une nouvelle pièce a son vendeur pour lui soutirer une bouteille d'huile de noix. Elle ne fait jamais les choses à moitié, promesse de Halde.

Spoiler:

Tu la repères rapidement, la femme accompagnée d'un enfant.  Peu désireux de te faire remarquer, tu te dissimules rapidement dans une barque, couché au fond pour qu'elles ne te retrouvent pas, pas tout de suite.  Dissimulé, tu entends des voix chuchoter entre elles à propos de découvertes faites dans la forêt, des taches gluantes et lumineuses sur le sol.  Tu essaies d'en entendre un peu plus quand le bruit de la conversation est couvert par les cris d'une jeune femme.   Tu te lèves d'un bond pour la remettre à sa place quand tu remarques alors son masque la désignant comme une shaman.  Tu ravales tes insultes et comme elle est à proximité, tu la pousses dans ton bateau avant de t'asseoir près des rames pour vous emmener au centre du lac.

« Arrête de crier et tiens toi tranquille, je vais t'emmener à l'Arbre Monde, ce n'est pas la mer à boire, » dis-tu avec une certaine révérence quand tu prononces ta destination.  On ne parle pas de l'Arbre Monde avec trop de désinvolture.

Tu rames avec vigueur et vous êtes bientôt à bon port.  Tu sautes dans l'eau et tires la barque pour qu'elle ne reparte pas avec le courant et tu abandonnes sans un mot la femme derrière toi.  Tu as fait ton devoir et les esprits ne te maudiront pas.  Pas tout de suite.

Finalement, ce n'était peut-être pas une aussi bonne idée que cela que d'approcher Logan.  Ce concours de pierre spectrale semble attiser en elle une certaine ferveur en elle et rapidement elle donne ses ordres à ses sous-fifre.  Il ne t'en faut pas plus pour savoir ce qu'elle prévoit faire.

« Je te préviens tout de suite, il est hors de question que je m'exhibe pour un caillou.  S'il vient de chez les Luspiens, il est sûrement porteur de malédiction.  Je suis un guerrier, ne me demande pas de jouer les gazelles pour divertir un public d'idiots. »

Tu fronces les sourcils, ignorant complètement la ballade épique qu'est en train de chanter une femme à la chevelure blonde.  Toute créature en son genre devrait être bannie de ce genre d'activités.  Même, elles ne devraient pas avoir le droit de s'approcher de l'Arbre Monde.  Elles en souillent les racines avec leur manque de pureté.

Spoiler:

Je dois l’emmener, trouver Lothar, lui désigner l’homme et m’éclipser sans être vue du guerrier. Des mélodies habitent l’air, ils sont nombreux à se relayer pour démontrer leurs talents. A l’inverse de moi ils sont fort courageux et n’ont pas peur de se donner en spectacle.

Mais qu’est ce que ? Ma manche bouge, la jeune fille que je tiens par la main est au bout et je me retourner fronçant les sourcils. Mon cœur tambourine alors qu’elle m’implore de son regard. La zone tourne sur elle-même. Je suis prise de vertiges sous sa supplication.

« Comment moi je parviendrais à gagner ? Je suis comme un papillon qui ne parvient pas à sortir de son cocon, je ne peux pas » c’est à cet instant que j’entends celle qui dansait quelques minutes avant… Elfride. Sa voix remplit l’air et elle aide dans la décision qui me coûte.

Je m’agenouille face à Kolga. « Promets moi, lorsque je vais monter vers cette Sylv qui m’inspire, lorsque je ferai sortir des notes de cette flûte pour l’accompagner que, si tu vois Lothar, tu le rejoindras » je l’implore comme elle m’a demandée de gagner cette pierre « Je te retrouverai pour te la donner ».

Je me relève, je sens le rouge s’emparer de mes joues alors que je me glisse aux côtés d’Elfride tout en hochant la tête en signe de salut et de confirmation de ce que je suis. Je l’invite à poursuivre sa mélodie d’un geste de la main alors que je glisse la flûte entre mes lèvres. Les yeux fermés je me souviens de mon mari qui pour me séduire faisait sortir quelques notes. Ses gestes, son regard, son souffle m’habitent alors qu’à mon tour je fais sortir quelques notes de musique de l’instrument.

Au fur et à mesure que la mélodie avance je gagne en confiance et la musique remplit l’air plus profondément. Je ne sais plus si Elfride chante ou si elle a cessé devant ces notes qui remplissent l’air. Quelques minutes après je reprends mon souffle rangeant la flûte je pose la main sur l’épaule d’Elfride « Tu m’as inspirée tel le Rossignol tu as conduit ce bout de bois à produire une musique que je ne pensais pas être capable de sortir ».

Je reste silencieuse avec l’envie de serrer la jeune femme dans mes bras. Je rougis sentant des regards appuyés sur moi. Je souris à quelques visages connus malgré les masques avant de redescendre de scène adressant un regard interrogateur à Elfride. Je l’invite à me suivre auprès de Kolga. Une fois à ses côtés je lui murmure « Je ne pensais pas savoir jouer, je ne sais si cette musique sera suffisante pour gagner. Excuses moi par avance». J’en suis certaine d’avoir échoué et bizarrement cela m’affecte de ne pouvoir faire plaisir à cet enfant.

spoiler:

« Promets moi, lorsque je vais monter vers cette Sylv qui m'inspire, lorsque je ferai sortir des notes de cette flûte pour l'accompagner que, si tu vois Lothar, tu le rejoindras » ,à sa voix c'est comme si elle t'implorait, alors, étant donné qu'elle est prête à sortir de son cocon pour toi, pour la rassurer tu hoches la tête comme pour accepter.

« Je te retrouverai pour te la donner », tu la regardes rejoindre la femme qui chante, puis tu regardes dans la foule si tu ne vois pas Lothar.

En même temps, il est très peu probable qu'il vienne assister à ce genre de jeu, ça manque peut être trop d'action. Tu commences à réfléchir à ce qui pourrait bien éveiller l'intérêt d'un guerrier comme lui, mais tu es coupé dans le fil de tes pensées par la beauté de la prestation d'Helga et de la chanteuse.

Tu sers ta main dans le vide en l'absence de ta soeur, mais tu ressens tout de même beaucoup de joie, cette musique te rappelle que tout n'a pas été mauvais dans ton passé.

Quand Helga et son amie te rejoignent, tu ne peux t'empêcher de la regarder avec tendresse quand celle-ci vient te murmurer,

« Je ne pensais pas savoir jouer, je ne sais si cette musique sera suffisante pour gagner. Excuses moi par avance»

Tu fais non de la tête avec un sourire doux, puis sans trop savoir pourquoi, tu lui prends la main.

« Merci, Helga. », tu lui murmures, mais au moins tu l'as remercié, c'était la moindre des choses. Même si tu te trouves pitoyable d'avoir demandé de l'aide, tu sais qu'à l'instant, c'est elle qui mériterait cette pierre, pas toi. Pour ne pas penser à la honte, tu te tournes vers les spectacles de toutes ces personnes talentueuses qui veulent faire leurs preuves.

Spoiler:

Helga, c’est Helga qui vient à mes cotés, je continue de chanter en cœur avec elle. Être avec elle sur scène gonfle mon cœur de joie. Je laisse sortir mes émotions. Et plus le temps s'écoule, et plus je ressens qu’elle se laisse aller, elle m’inspire, elle devient ma muse.

Partager un tel instant au coté de celle qui est comme ma sœur est un cadeau des dieux, et je les en remercie.  La musique d’Helga m’envahit, je la vois prendre confiance en elle, je l’admire tant, je peux comme sentir la présence d’Emery qui la baigne de sa magie. Helga s’épanouit, sa musique dévoile aux yeux de toute la beauté de son cœur. Je sais à quel point la dernière partie de la mélodie est sublime et émouvante, alors, je me retire lentement, admirant Helga, lui permettant se sortir du lot, de montrer tous son potentiel. Comment rester de marbre devant tant d’émotions. A cet instant, mon cœur est gonflée d’une multitude d’émotions grâce à sa musique, où que soit Emery, à cet instant, même elle a dû recevoir du baume au cœur !

« Tu m’as inspirée tel le Rossignol tu as conduit ce bout de bois à produire une musique que je ne pensais pas être capable de sortir », je pose à mon tour ma main sur son épaule

« Ne sois pas si modeste, c’est toi qui à changer simple bout de bois en un réceptacle de tes émotions ! Tu nous as tous séduit ! »

Je l’accompagne un peu à coté, elle rejoint une enfant qui ne semble pas avoir envie de porter son masque dans le bon sens, celle-ci à l’air mignonne. Je remarque cette étrange complicité entre les deux, elles se murmurent et la petite lui prends même la main. On dirait une enfant avec sa mère.

« Helga,qui est-ce ? »

Spoiler: